février 2022

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[Le mois de février et la pâtisserie taditionnelle]

S'il est vrai que le mois de février est un des plus froid de l'année, il est vrai aussi que c'est un mois qui annonce le printemps. En effet, c'est au début du mois que l'on fêtait le nouvel an autrefois, au Japon. Ici, on aime profiter des saisons, à travers la nourriture ou les motifs de kimono par exemple. Ainsi, les pâtisseries traditionnelles japonaises sont censées être saisonniers et on ne trouve pas dans les magasins le même gâteau toute l'année, à part quelques exceptions. Ainsi, au mois de février, on trouve de la pâtisserie qui symbolise l'arrivée du printemps. Par exemple, les gâteaux en forme de fleur de prunier, en forme d'oiseau qui, par son chant annonce le printemps... Tous, sans exception sont beaux à voir et on ne peut s'empêcher d'admirer la doigté des artisans de pâtisseries traditionnelles qui les fabriquent en suggérant les saisons.

Assiette Appi Tsubaki utilisant une authentique laque japonaise
https://www.shokunin.com/fr/appi/plate.html

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Au Japon, la coutume veut que l'on nettoie et que l'on organise une fête commémorative pour les outils que l'on a utilisés au cours de l'année qui s'appelle le "Hari Kuyo", une fête pour remercier les aiguilles cassées. Les aiguilles qui ont été pliées, rouillées ou cassées lorsqu'on les utilisait, sont les héroïnes de cette cérémonie.

L'aiguille a été un outil important à l'époque où on portait un kimono de façon quotidienne. À l'époque d'Edo, ce festival est devenu populaire comme moyen d'apprécier le travail des aiguilles et de prier pour l'amélioration de la couture. Le travail de l'aiguille était un emploi très important pour les femmes. Aussi, pour exprimer leur gratitude, celles-ci plantaient dans du tofu mou ou du konnyaku les aiguilles puis les lavaient dans la rivière ou les donnaient aux sanctuaires, en espérant que leurs techniques de couture s'amélioreraient. En effet, les aiguilles à coudre sont souvent utilisées pour des objets épais ou durs, et les planter dans des objets mous est une façon de rendre hommage aux aiguilles.

Bien qu'il y ait de moins en moins de personnes qui cousent à la maison de nos jours, les offrandes d'aiguilles sont organisées en grand nombre dans les temples et les sanctuaires de tout le pays. Les aiguilleurs, ainsi que les entreprises et les établissements d'enseignement liés à l'habillement et à la couture japonaise et occidentale, considèrent cet événement comme une fête importante.

Dans l'est du Japon, l'événement a généralement lieu le 8 février, et dans l'ouest du pays, le 8 décembre. Ces deux dates sont appelées "kotoyoka" et sont considérées comme des "jours de sobriété" et des jours où "les travaux d'aiguille doivent être mis au repos". Dans l'est du Japon, le kotoyoka est également un jour où l'on se protège des yokai (monstres) et des dieux maléfiques qui visitent la maison.

Le 8 février, le "Hari Kuyo Kai" (cérémonie commémorative de l'aiguille) est organisé dans la salle Awashima du temple Sensoji à Asakusa, dans le quartier de Taito. Le sanctuaire Itsukushima, dans la ville de Sumoto, organise également une cérémonie le 8 février afin de prier pour l'amélioration de la couture. À Kyoto, la cérémonie a lieu au temple Horin-ji à Nishikyo-ku et se déroule également le 8 décembre.

Si cette coutume traditionnelle vous intéresse, vous pouvez consulter les bols et les louches pour faire bouillir ou cuire le tofu ou le konnyaku sur notre site web. La casserole en terre de la maison Tojiki Tonya et la louche pour le Yudofu de la maison Tsujiwa Kanaami sont recommandés. N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil sur notre site web !

Louche pour le Yudofu de la maison Tsujiwa Kanaami
https://www.shokunin.com/fr/tsujiwa/yudofu.html 

Références 
https://dime.jp/genre/851642/ 
https://www.i-nekko.jp/matsuritoasobi/fuyu/hari-kuyo/ 
https://idea1616.com/harikuyo/

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[L'étain]

Les produits en étain ont été introduits au Japon il y a environ 1 300 ans, et sa production de ce matériel a débuté dans la région de Tanba au Nord de la ville de Kyoto, où les premières mines d'étain ont été ouvertes au Japon. À l'époque, l'étain était aussi précieux que l'or et l'argent aujourd'hui, et il n'était donc utilisé que par les classes privilégiées pour les rituels shintoïstes et à la Cour imperiale. Des objets en étain tels que des jarres et des cruches sont également conservés dans le Shosoin comme des trésors.

Au cours de la période d'Edo, la production d'objets en étain s'est déplacée de Kyoto à Osaka, et au milieu de la période d'Edo, un certain nombre de boutiques d'étain ont commencé à exister à Shinsaibashi, Tenjinbashi et Tennoji, devenant familiers parmi les riches samouraïs et marchands. Dans les années qui ont suivi, de nombreux fabricants d'articles en étain d'Osaka se sont regroupés et se sont établis en tant que produits spécialisés. À son apogée, dans la première moitié de l'ère Showa, plus de 300 artisans se seraient concurrencés à Osaka.

Puis la Seconde Guerre mondiale a éclaté, et l'industrie de la fabrication d'articles en étain d'Osaka a été dévastée par une pénurie de matériaux et le départ des artisans. Cependant, afin de reconstruire cette artisanat d'étain même après la guerre, des artisans dispersés dans tout Osaka se sont réunis et ont réussi à reconstruire l'industrie. Grâce aux efforts assidus des artisans, en 1983, "Osaka Naniwa Tinware" a été désigné comme artisanat traditionnel par le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie. Actuellement, il représente environ 70 % de la part de la ferblanterie au Japon.

Le seul fabricant d'Osaka Naniwa Tinware est la maison Osaka Suzuki, qui a été fondé pendant la période d'Edo. Chaque pièce est fabriquée selon la technique traditionnelle du moulage et du meulage au tour de potier. Le pot pour medicaments en étain, un objet historique conservé au Shosoin, est également fabriqué avec un tour de potier, ce qui suggère que cette technique a une très longue histoire. La maison Osaka Suzuki continue à fabriquer des produits qui s'adaptent à l'époque en appliquant de nouvelles innovations tout en suivant les techniques traditionnelles, selon l'idée que "les produits ne doivent pas être influencés par des tendances temporaires, mais doivent prendre de la valeur avec le temps."

La maison Osaka Suzuki
https://www.shokunin.com/fr/osaka/guinomi.html

Références 
http://www.osakasuzuki.co.jp/enkaku.html
https://ja.wikipedia.org/wiki/大阪浪華錫器
http://daisuzu.doorblog.jp/archives/49164406.html
https://choshu-imono.info/whatsimono/suzunosakaduki/