juin 2024

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[Les assiettes Duette de Ceramic Japan a été ajouté]

Ces assiettes sont faites d'argile rouge contenant du fer, recouverte d'une glaçure appelée "yohenyu". La glaçure, qui change d'un four à l'autre, n'a jamais le même aspect. Une large gamme de nuances, allant du jaune au brun rougeâtre, est produite par des forces naturelles échappant au contrôle de l'homme, telles que les flammes, la terre utilisée et les conditions météorologiques. Profitez chaque jour de la beauté du hasard créé par la nature et du charme du travail de l'artisan, sur votre table.

Les assiettes Duette de Ceramic Japan
https://www.shokunin.com/fr/ceramicjapan/duetto.html

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[Musée d'art Koryo et l'art coréen]

Un portail débordant de verdure. Les gardiens de pierre qui se tiennent de part et d'autre de celui-ci étaient à l'origine les anciens gardiens de tombes de la péninsule coréenne. En franchissant ce portail, on a l'impression d'être attiré dans un monde mystérieux.

J'ai visité le musée d'art Koryo dans le quartier de Kita-ku à Kyoto. Je n'y étais pas retournée depuis que j'étais étudiante. Le temps passe si vite ! Le Musée d'art Koryo est le seul musée au Japon spécialisé dans l'art de la péninsule coréenne. Le musée abrite une collection de plus de 1 700 œuvres d'art, allant du mobilier des résidences aristocratiques des dynasties Koryo et Joseon aux outils utilisés par les gens du peuple, rassemblées par l'homme d'affaires Chung Jomun, un Coréen résidant au Japon, tout au long de sa vie au Japon. Les objets exposés sont changés deux fois par an et cette fois-ci, sous le titre "Peintures de genre et outils populaires de la dynastie Joseon", les visiteurs ont pu voir des outils utilisés dans la vie quotidienne des gens, des outils agricoles et des objets de première nécessité fabriqués par la population.

L'art coréen n'est peut-être pas connu de tous, mais il dégage généralement un air simple et généreux. Par exemple, certains récipients sont déformés et la glaçure est inégale. L'apparence de l'"imperfection" est irrésistiblement attrayante. Il est bien connu qu'au Japon, le mot "wabi-sabi" existe depuis longtemps et qu'il désigne le sens de la beauté et l'appréciation des déformations et des défauts des récipients. On dit que ce sens esthétique est né lorsque les gens ont commencé à utiliser des récipients de la péninsule coréenne à la place des coûteux récipients chinois utilisés lors de la cérémonie du thé. En d'autres termes, la déformation de petits récipients fabriqués dans la péninsule coréenne a eu un impact considérable sur la mentalité japonaise. Cette relation d'influence riche et unique mérite que l'on en parle davantage.

Les peintures folkloriques coréennes*, qui représentent des animaux, des plantes et des personnes humoristiques, sont également irrésistibles, car elles sont imparfaites dans le sens où elles paraissent plutôt humouristiques. En les regardant, on ne peut s'empêcher de sourire, mais à quoi pensait donc la personne qui les a peintes (sérieusement ? ou avec un air de malice ?)?

Pour ajouter à ce qui précède, le "vase Sometsuke (bleu sous glaçure) avec un motif d'herbes d'automne" (propriété du Japan Folk Art Museum), qui a donné une impulsion majeure au mouvement d'art populaire de Yanagi Muneyoshi, a également été fabriqué sous la dynastie Yi. Par conséquent, l'idée même de la beauté du "mingei" est indissociable de l'art coréen.

Les mots ne suffisent pas à transmettre le charme de l'art Joseon, alors n'hésitez pas à visiter le musée d'art Koryo.

*Les peintures folklorique coréennes : peinture réalisée par des gens de la vie courante qui n'ont pas reçu la formation spécialisée en peinture des peintres de la cour. Terme inventé par Yanagi Muneyoshi.

Le musée d'art Koryo
https://www.koryomuseum.or.jp/
Nos showrooms dans tout le Japon
https://www.shokunin.com/fr/showroom/

Référence
https://media.b-ownd.com/archives/article/wabi-sabi

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[Envelopper quelque chose, c'est également envelopper délicatement ses intentions pour les donner à quelqu'un]

L'autre jour, j'ai trouvé un tissu furoshiki et un de mes kimonos dans la commode. Avant, j'aurais préparé un sac en papier ou un sac en plastique pour transporter cet ensemble de kimono, mais j'ai senti le besoin d'étaler ce furoshiki retrouvé et d'y mettre soigneusement l'ensemble. Dans ce furoshiki, j'ai pu ainsi transporter les vêtements pour me changer, du matériel pour écrire et d'autres objets sans aucune difficulté, et au moment où j'ai défait le nœud après les avoir soigneusement transportés jusqu'à la destination, j'avais l'impression de pouvoir changer jusque mon état d'esprit !

Envelopper quelque chose. Une habitude familière au Japon est d'envelopper sa boîte à bento. Pour moi, la boîte à bento bien enveloppée n'a pas seulement un aspect pratique, en empêchant le contenu de s'éparpiller ou de salir l'intérieur du sac, mais qu'elle contient aussi le souhait d'une bonne journée de travail. Lorsque les enfants, par exemple ont défait les nœuds des boîtes à bento que leur ont préparé leur parent, ils peuvent également percevoir les sentiments qu'elles contenaient.

La culture d'envelopper les choses s'est développée dans le monde entier depuis l'Antiquité, notamment pour conserver et transporter les aliments. Au Japon, le chanvre, la paille et la corde étaient également utilisés pour envelopper les objets, mais au cours de la période Nara (710-794), les techniques occidentales et chinoises anciennes ont été introduites au Japon et des tissus de soie de haute qualité ont commencé à être produits. Dans le Shosoin, qui abrite de précieux documents historiques sur le Japon de l'époque de Nara, un tissu appelé tsutsumi a été retrouvé et est considéré comme le plus ancien morceau de tissu du Japon.

Plus tard, au cours de la période Muromachi (1336-1573), le tsutsumi a été utilisé pour le bain et aurait pris le nom de furoshiki. Pendant les périodes Heian et Muromachi, les bains étaient des bains de vapeur, et les gens ne se baignaient donc pas nus, mais portaient un yukatabira ou pagne, qu'ils étendaient à l'intérieur du bain ou sur lequel ils s'essuyaient le corps et les pieds après le bain. Lorsque les sento (bains publics) ont été créés à l'époque d'Edo, les gens ordinaires ont commencé à envelopper les serviettes et les vêtements de rechange dans des furoshiki (tissus d'emballage) et à se rendre aux bains, étendant ainsi la pratique des samouraïs à la société en général.

Aujourd'hui encore, lorsque nous pensons à des occasions où nous enveloppons des objets importants dans du tissu et les emportons avec nous, le "fukusa" nous vient à l'esprit, qui reflète également la mentalité japonaise consistant à ranger les cadeaux avec soin et à partager les joies et les peines avec le destinataire en toute occasion. La perspective d'ajouter son cœur et son âme dans l'acte d'envelopper, à la fois pour soi-même et pour le destinataire, fait pour moi, partie intégrante de la culture japonaise.

Pourquoi ne pas utiliser aussi bien les furoshiki, mais les mouchoirs et les essuie-mains pour transporter des choses importantes avec soi et envelopper délicatement ses sentiments ?

Mouchoir Kokura-ori de Kiya
https://www.shokunin.com/fr/kiya/kokuraori.html
Sac azuma de Marukawa Shoten
https://www.shokunin.com/fr/marukawa/azuma.html

Références
https://www.eisai.co.jp/museum/curator/column/090904c.html
https://www.miyai-net.co.jp/furoshiki/history/
https://www.pack-kimura.net/useful/article052696/